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EXTASES
par ceux qui l’ont vu !
C'est un jubilant spectacle, drôlement culotté. Non! A peine déculotté mais si évocateur. Ca touche l’humanité. Garçons et filles rient au mêmes endroits, révélation de l’empathie que les deux sexes ont l’un pour l’autre. Energie et jeunesse sont là. Oui jeunesse! Le désir se transmet. Exemplaire, utile. Merci pour le coup de fouet!
Jean-Yves Roan, acteur
Quelle jubilation j’ai eu à découvrir cette adaptation, profondément humaine et sensible. La présence scénique de Franck Jazédé, la générosité, la sincérité de l’interprétation, tout est fait pour embarquer le public. Et le public suit, c’est très palpable.
Christine Cam, éditrice Casterman
EXTASES
Revue de Presse
Classique
en Provence
Extases. Lucioles, 22h15, 1h20. Relâche les mardis. Tél. 04 90 14 05 51. Adultes avertis.
Impossible de transposer sur scène toute la richesse narrative, picturale, érotique et autobiographique d’Extases, la magnifique BD de Jean Louis Tripp (Casterman) ? Oui, impossible ! Mais Franck Jazédé, seul, dans une mise en scène de Nathalie Martinez, en offre une adaptation étonnante, surprenante qui s’approche très très près du génial album. C’est drôle, émouvant, riche en trouvailles et magnifiquement résumé. Car tout est là : la découverte du désir, la découverte du corps féminin et de ses secrets, la découverte de la sexualité ou plutôt de sexualités multiples, mais aussi et surtout les interrogations, les doutes, les ratés, les hontes… Une histoire certes très portée sur la chose, certes à ne pas faire voir à tous les yeux ni entendre à toutes les oreilles – bref, pour adultes avertis, mais, in fine, incroyablement humaine. A ne pas rater ! (C.L.)
https://classiqueenprovence.fr/nos-critiques-off-2019-titres-e-h/
Excellent spectacle, très proche du texte, et très bon comédien. Le tout avec une remarquable économie de moyens. Donc TOP. Ca va être chaud à Avignon!
Bernard Poirette, Europe 1
Vous en connaissez beaucoup, vous, des spectacles qui abordent sans tabou les secrets du désir masculin ? Il y en aura un cet été à Avignon , il s’appelle Extases.
Franck Jazédé, seul en scène, avec la curiosité naïve et presque tendre de l’enfance, nous fait découvrir la part trop peu connue de l’intimité d’un homme que le sexe interroge.
Ce spectacle, je l’ai vu. C’est émouvant. C’est jubilatoire. Et j’ajouterai… Nécessaire !
Noëlle Châtelet, écrivaine
ChroNique: Ce que le Festival OFF d’Avignon met en valeur en terme d’intimité,
Par Romy Siegrist, publié le 23.07.2019
Joué par Franck Jazédé avec justesse, dynamisme et douceur, ce spectacle est inspiré du récit auto-biographique de Jean-Louis Tripp sur son histoire sexuelle. L’auteur y parle de ses premières expériences amoureuses, érotiques, sensuelles, de sa rencontre avec les poils, des corps et sexes qu’il fallait imaginer d’abord par le toucher, de l’orgasme (le sien comme celui – enfin ceux – de ses partenaires), de la masturbation, du clitoris et du pouvoir de sa langue et de ses doigts («mais alors, ma bite elle sert à quoi?»), toutes ses réflexions sont amenées et déposées là, sans cynisme et sans moquerie mais avec humour. Des expériences entre pairs avec ses meilleurs amis garçons, sa rencontre avec d’autres pénis – étrange familiarité face à ce sexe bandé – sans pour autant se sentir gay, l’évolution de sa relation avec sa femme (passant d’un couple monogame exclusif à une ouverture sexuelle, l’amenant à érotiser les relations extra-conjugales en mode candauliste), cette pièce est une ode à l’ouverture, l’expérimentation et l’hédonisme sexuelles.
Seul bémol: un dialogue avec une militante abolitionniste (c’est-à-dire pour l’abolition de la prostitution), qui veut promouvoir le sexe entre personnes désirantes et non pas «simplement» consentantes. Or, mettre le désir comme seul élément valable autorisant ou validant un acte est d’après moi réducteur. Il y a des choses que nous désirons faire mais que nous ne souhaitons pas mettre en pratique pour différentes raisons, et d’autres que nous avons envie de faire sans nécessairement en ressentir physiquement le désir, ou sans les désirer pour elles-mêmes mais plutôt pour les conséquences qui en découlent…
L’avantage cependant est que l’on ressort de la pièce avec l’envie de continuer l’échange, de discuter enfin peut-être vraiment de ce que l’on vit ou a vécu en sexualité, sans tabou et sans honte.
Osmose Radio Avignon
S'il vous reste un petit creux ce soir, vous seriez bien avisés de vous rendre aux Lucioles pour voir ce spectacle réjouissant ô combien !
D'après la BD éponyme de Jean-Louis Tripp au côté duquel j'ai eu l'insigne honneur d'être assise.
Ce spectacle est l'inventaire de la vie sexuelle de l'auteur à partir des premiers tressautements de la machine " les protons jetés dans l'agitateur de particules" ;) jusqu'à ses expériences plus élaborées de l'adolescence au jeune adulte.
Alors oui c'est jouissif ! parce que l'auteur se livre sans fards, il dit tout de ses expériences heureuses et plus insolites, (je ménage mon vocabulaire, je ne vais quand même pas tout vous dire ;), il narre tout des sentiments qui l'agitent et pas seulement en dessous de la ceinture, le spectacle navigue à vue entre physique et métaphysique, du sublime au trivial doux et de ces émotions majuscules qu'un centimètre carré de peau peut provoquer.
Ce spectacle n'est jamais jamais pornographique, il est drôle, enchanteur, doux comme une caresse, il est porté brillamment par Franck Jazédé, comédien majuscule lui aussi qui n'hésite jamais à mimer les gestes de l'amour et c'est une incroyable performance de sa part que de nous restituer les émois de cet éveil à la sexualité d'un homme, de sa curiosité à l'égard d'un sexe de femme qui, non, non, non, n'a pas la forme d'un X ;) Non les femmes n'y sont pas des objets sexuels, il y a dans cette pièce un infini respect pour la condition féminine et l'aveu très honnête de non pas d'erreurs "de parcours"mais bien plutôt d'expériences désacralisées par des jougs obsolètes.
Pour avoir discuté au sortir du spectacle avec Jean-Louis Tripp, je sais qu'il avait envisagé de jouer lui-même et qu'après avoir pris quelques cours de comédie, il a définitivement renoncé à ce projet : comédien, c'est un métier !
Il voulait cependant que ce soit Franck Jazédé qui tienne ce rôle et comme il a bien fait, comédien brillantissime qui ose ! et qui nous donne à voir une pièce remarquable sur un sujet qui ne l'est pas moins.
Je me suis personnellement régalée des commentaires masculins à la sortie, dont celui d'un journaliste qui s'avouait déçu, déçu ? allons donc, quand la vérité sort de la bouche d'un adulte, elle est juste toute crue, à croquer.
Les femmes, elles, sont plus unanimes, elles aiment et moi aussi !
C'est enlevé, puissant, comique, et d'une très grande justesse.
Un mot sur l'affiche, Jean-Louis Tripp m'a expliqué qu'il ne pouvait décemment pas faire figurer le gros phallus gonflable rose qui figure au décor, élément central, si j'ose dire, animé lui-même d'une vie propre ;), ainsi a-t-il opté pour la représentation du faune, présent dans la BD et de l'énorme ombre phallique pour reproduire l'atmosphère, c'est parfaitement réussi !
Bravo à l'excellente mise en scène de Nathalie Martinez qui exalte le texte sans exagération.
Un très très bon moment, extrêmement jubilatoire, et qui incite à la réflexion, juste comme ça, vous savez, ce petit air de rien qui fait son chemin.
Allez-y, je vous garantis que vous ne le regretterez pas.
Merci au régisseur hyper doué Ruddy Fritsch .
Et bien sûr, ruez-vous sur la BD de Jean Louis Tripp !
Et grand merci à Alexandre Bretiniere pour m'avoir conseillé ce spectacle.